Nationalité : française Naissance : 25 septembre 1901 à Bromont-Lamothe (Puy-de-Dôme) Décés : 18 décembre 1999 à Droue-sur-Drouette (Eure-et-Loir) Profession : réalisateur
filmographie
Affaires publiques (1934) Les anges du péché (1943) Les dames du Bois de Boulogne (1945) Le journal d’un curé de campagne (1951) Un condamné à mort s’est échappé (1956) Pickpocket (1959) Le procès de Jeanne d’Arc (1963) Au hasard Balthazar (1966) Mouchette (1967) Une femme douce (1969) Quatre nuits d’un rêveur (1972) Lancelot du lac (1974) Le diable probablement (1977) L’argent (1983)
Notes sur le cinématographede Robert Bresson, date de publication : 1975
Extraits de Notes sur le cinématographede Robert Bresson
« Il n’en existait qu’une copie. J’ignore si elle existe encore, où elle se trouve. C’était comment dirais-je ? Pas un ʺburlesqueʺ, pas un film ʺfantastiqueʺ : le fantaisie autant que le pittoresque me fait horreur. Enfin disons : ʺun comique fouʺ. Affaires publiquesc’était trois journées d’un dictateur imaginaire incarné par le clown Beby. Il y avait aussi Dalio et Gilles Margaritis. Les autres étaient des inconnus. Je me souviens de la fin : le lancement du ʺNormandieʺ. Le transatlantique, arrivé à l’eau, coulait. Au Studio Parnasse où il était projeté, on jeta de l’encre sur l’écran et on cassa les fauteuils […]. […] Un ami, Roland Penrose, me prêta l’argent, et je fus mon propre producteur pour Affaires Publiques. Après ce moyen métrage, j’écrivis des scénarios aussi un peu ʺfousʺ dont personne ne voulut. »
« Entretiens avec Robert Bresson », Nouvelles Littéraires, 26 mai 1966
Pickpocket, un film de Robert Bresson, durée : 73 minutes, sortie : 1959
« Un quart d’heure plus tard nous étions amis. — Venez voir. »
« Formes qui ressemblent à des idées. Les tenir pour de véritables idées. »
Notes sur le cinématographe
Deux fois cinquante ans de cinéma français, Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville, 1995
« Mais Le journal d’un curé de campagneest encore autre chose. Sa dialectique de la fidélité et de la création se ramène en dernière analyse à une dialectique entre le cinéma et la littérature. Il ne s’agit plus ici de traduire si fidèlement si intelligemment que ce soit, moins encore de s’inspirer librement, avec un amoureux respect, en vue d’un film qui double l’œuvre, mais de construire sur le roman par le cinéma, une œuvre à l’état second. Non point un film « comparable » au roman ou « digne » de lui, mais un être esthétique nouveau qui est comme le roman multiplié par le cinéma. »
André Bazin, « Le « journal d’un curé de campagne » et la stylistique de Robert Bresson », Cahiers du Cinéma, n° 3, juin 1951
Une femme douce, 1969
« Comme le dit Robert Bresson dans Notes sur le cinématographe, l’art du cinéma ne consiste ni à représenter le monde ni à le renier, mais à le fragmenter et à le rassembler pour le faire apparaître sous un autre jour lui conférant ainsi la « qualité d’un monde neuf qu’aucun des arts existants ne laissait soupçonner […]. La fragmentation est indispensable si on ne veut pas tomber dans la représentation. Voir les êtres et les choses dans leurs parties séparables. Isoler ces parties. Les rendre indépendantes afin de leur donner une nouvelle dépendance. » »
« L’autre réalité », Le cinéma, 1983 (Propos sur le cinéma, 2001), Clément Rosset
Robert Bresson par Jean Douchet, Émission de France Culture en 2007, Jean Douchet, « Une autre Histoire du cinéma »
Générique de L’argent (1983)
Bande-annonce de L’argent (1983)
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